Histoire d'amour (Derniers chapitres)



Compagnie La Véraison


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Une production de la Compagnie La Véraison
Avec le soutien du CENTQUATRE-PARIS
En cours de production

Le texte est publié aux éditions Les Solitaires Intempestifs




« Metteur en scène, je suis au service de ce que je veux raconter, de ce que,
selon moi, l’oeuvre raconte. Pour la raconter, je m’appuie sur la langue, sur la
structure de la pièce. Le sujet le plus important, c’est la langue. Ce sont les
mots. Le sujet : c’est d’en parler. L’histoire racontée ne m’intéresse pas
beaucoup, en revanche, la façon dont elle est racontée me passionne. (…) Ce
qui me passionne dans La Cantatrice chauve, c’est que cette pièce raconte
qu’elle ne raconte rien. »
J-L. Lagarce, Mes projets de mises en scène




HISTOIRE D’AMOUR (DERNIERS CHAPITRES)

Vue par Lagarce :
« Un homme a écrit une pièce. Viennent ce jour-là un autre homme et une femme et tous les
trois, ils lisent ensemble ce texte. Ils joueront la pièce peut-être - ils sont acteurs - ou ils la
découvrent seulement comme on découvre le texte d'un ami.
Ce que raconte la pièce qu'a écrit le Premier Homme, c'est le souvenir, quelques brides de ce
que fut leur vie, ensemble, lorsqu'ils étaient plus jeunes. Ce que raconte la pièce qu'ils
découvrent, c'est la version du premier homme de l'amour qu'ils connurent et de sa
destruction. La fiction qu'il en a fait. Le deuxième homme et la femme apportent leurs
commentaires ou leurs propres souvenirs.
"Histoire d'amour", c'est la répétition de la construction d'une histoire. »
Mes projets de mises en scène

Vue par le Premier Homme :
" Histoire d’amour ", c’est le titre. " Histoire d’amour ", cela sera le récit de ce qu’ont été nos
vies, comme je les vois aujourd’hui, avec le recul comme je ressens les choses, maintenant, le
récit de ce que nous vivions avant, auparavant, tous les trois ensemble. »
Histoire d’Amour (Derniers chapitres)

@Jeff Wall

HISTOIRE D’AMOUR (DERNIERS CHAPITRES)

Vue par Yaël Elhadad et Elsa Bosc

Lagarce, écrit une pièce sur un homme qui écrit une pièce qui a pour titre « histoire
d’amour ».
Les personnages de cette pièce sont liés par une histoire d’amour.
Ensemble, ils vont écrire, lire, jouer, rejouer, inventer cette « histoire d’amour ».
Auteurs et acteurs de cette histoire…
Quelle histoire ? On ne saura sans doute jamais vraiment…
Ce qu’on sait c’est que Lagarce dédie la pièce à Mireille et François, créateurs des rôles. À
eux 3, ils sont les piliers du Théâtre de La Roulotte. Autant dire que ce qui les unie c’est
l’amour du théâtre, l’amour des histoires.
Et si l’objet de cette histoire d’amour était le théâtre ?


* *
« Et, comme un livre dans lequel on pourrait entrer, entrer dans l'histoire comme on
pénétrerait plus avant sur le plateau, aller dans le roman comme on voyagerait en
pensée dans les mots et les phrases, devenir des personnages, se mettre en parade, l'idée
de l'enfance, comme on irait marcher dans sa propre imagination, en explorateur et
metteur en scène de sa vie, on joue, et de jouer, on dit le vrai plus vrai que le vrai. »
Jean-Luc Lagarce, Traces incertaines

* *



« Le Premier Homme.- Quand il arrive vers la rivière c’est le moment idéal pour sauter ,

l’histoire est prête, il ne meurt pas, il se retourne et part l’écrire. »

 
@Belma Arslan
                                                                                                                   
« Écrire c’est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle

l’écrivain, par un dernier suspens, s’abstient de répondre. La réponse, c’est chacun de nous

qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté »

Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux


@Hervé Guibert
« Et une fois de plus j’ai voulu m’exprimer clairement, et une fois de plus je ne tarde pas à
m’embrouiller, bégayer, m’interrompre, reprendre ce que je viens de dire pour le remettre en
question, etc. » Peter Handke, Toujours la tempête.



« C’est tuant les souvenirs. Alors il ne faut pas penser à certaines choses, à celles qui vous
tiennent à coeur, ou plutôt il faut y penser, car à ne pas y penser, on risque de les retrouver
dans sa mémoire, petit à petit. C’est-à-dire qu’il faut y penser pendant un moment, un bon
moment, tous les jours et plusieurs fois par jour, jusqu’à ce que la boue les recouvre, d’une
couche infranchissable.» Samuel Beckett, L’Expulsé